Les étrangers et la sécurité
Le pire cauchemar d’un parent est la disparition de son enfant. La menace d’un enlèvement par un étranger est minime si on la compare aux autres raisons possibles d’enlèvement.
En 2014, il y avait 41 342 cas d’enfants portés disparus au Canada. Parmi ceux-ci, 27 seulement (ce qui est trPs loin de un pour cent) étaient des kidnappings; dans la plupart de ces cas, le ravisseur était un membre de la famille, un ami, ou une personne connue de la famille. Le nombre d’enfants égarés s’élevait B 430 et le nombre d’enlèvements par un parent se chiffrait B 122. PrPs de 80 pour cent des cas étaient des fugues. Les adolescents âgés entre 14 et 15 ans représentaient 43 pour cent des cas d’enfants portés disparus. Soixante-cinq pour cent des signalements d'enfants et de jeunes disparus ont été retrouvés dans les 24 heures suivantes et en moins d'une semaine dans 87 pour cent des cas.
Ces statistiques jettent un doute sur l’idée que les enfants ne devraient jamais parler aux étrangers. En ce qui a trait aux risques d’enlèvement et de kidnapping relativement faibles, tous les enfants se font enlever par des gens qu’ils connaissent. Les enfants doivent donc identifier les gens de confiance. Il est plus commun qu’un enfant s’égare — cependant il se peut que l’enfant égaré doive recourir à l’aide d’un étranger, de là le besoin de développer la capacité de juger le genre de personnes à approcher.
La règle «Ne parle jamais aux étrangers» ne protège pas les enfants dans les situations difficiles les plus probables. En outre, cette règle peut porter à confusion. Les adultes ne sont pas un bon modèle puisqu’ils parlent souvent à des étrangers. Il se peut que l’enfant ne soit pas capable de différencier l’étranger de la personne connue. Si les étrangers sont dangereux, alors ils doivent avoir l’air désagréables. D’un autre côté, une personne gentille et attirante doit être digne de confiance. Même si le contraire peut être vrai, c’est la façon de penser d’un enfant.
Ce que les parents peuvent faire
Dans le cas de jeunes enfants, il n’y a rien qui puisse remplacer une surveillance de près. Les enfants d’âge préscolaire n’ont pas la conception du risque alors ils ont tendance à agir de façon impulsive.
Les enfants doivent développer des habitudes et des attitudes qui les protégeront des menaces et des dangers réels auxquels ils doivent faire face.
Ce qu’ils doivent faire s’ils sont perdus ou en danger — Ils doivent rester au même endroit (ou dans des endroits dangereux, ils doivent trouver l’endroit sécuritaire le plus près), tenter d’attirer l’attention, et attendre que quelqu’un vienne les aider.
L’endroit où ils demeurent — Une fois que les enfants ont commencé l’école, enseignez-leur leur nom, leur adresse ainsi que leur numéro de téléphone au cas où ils s’égareraient.
Lorsque quelqu’un les rend mal à l’aise — Qu’il s’agisse de quelqu’un qu’ils connaissent ou non, il faut enseigner aux enfants à se fier à leurs instincts et à aller voir un adulte à qui ils peuvent se confier.
Les gens à qui ils doivent s’adresser s’ils se perdent — Par exemple, un policier en uniforme, les employés d’un magasin ou d’un restaurant, une personne derrière un kiosque d’information ou une femme avec des enfants.
La façon de réagir lors de situations difficiles — Présentez des scénarios «que faire si?» à vos enfants, comme se perdre dans un centre commercial, se faire approcher dans un parc, se faire offrir un tour en voiture par un étranger. De nombreuses familles utilisent des mots de passe; les enfants demandent à quiconque les conduit de leur donner le mot de passe.